Deux nouvelles recrues pour la Commune !

En mai dernier, nous avons eu le plaisir d’accueillir Dani Dernari et Selma Ibram au sein de notre équipe communale. Ces deux étudiants en communication prennent la relève, entre autres afin de vous concocter des articles, de mettre à jour le site Internet de la commune, mais également de couvrir les événements locaux de notre village ! Témoignages.

Je m’appelle Selma Ibram et j’ai 19 ans. J’ai débuté en septembre dernier ma première année de Bachelor en lettres et sciences humaines à l’Université de Neuchâtel, avec pour objectif initial des études en journalisme. J’ai toujours aimé écrire, raconter et apprendre de nouvelles choses : c’est ce qui m’a poussé à choisir cette voie-là dans un premier temps.

Cependant, ce cursus ne me convenant pas car n’y voyant plus trop de réel sens, je suis donc en train de me réorienter, afin de commencer mon APS (Année Propédeutique Santé) à l’école de La Source à Lausanne, à la rentrée prochaine. 

Ce poste m’a attiré, car premièrement en lien avec mon premier projet professionnel, ce qui aurait constitué un bon premier pas dans le domaine. Néanmoins, même si le projet de vue change,  ce job d’étudiant reste une expérience très enrichissante et une belle opportunité professionnelle concrète. Mes aspirations ont évolué, mais je reste motivée et intéressée, notamment dans l’écriture d’articles ou d’interviews, ainsi que dans la couverture d’événements locaux !

J’espère que mon implication au sein de la commune permettra de rassembler davantage les habitants, afin de créer une communauté soudée au sein du village !  

Je m’appelle Dani Dernari et je suis étudiant en communication et en sciences sociales et politiques à l’université de Neuchâtel. Ces domaines me passionnent particulièrement ! J’ai à cœur de comprendre le monde qui m’entoure, mais aussi et surtout de transmettre. C’est ce qui m’a naturellement amené vers le journalisme et la communication. Je suis également quelqu’un de curieux, qui aime apprendre dans tous les domaines, surtout quand j’ai l’occasion d’aller à la rencontre de personnes passionnées ou de spécialistes. Le sentiment de proximité et le lien social sont des éléments qui représentent un réel enrichissement pour moi et donne du sens à mon engagement. C’est notamment pour cela que ce poste à Suchy est pour moi une occasion unique de mettre mes compétences à l’œuvre de manière concrète dans un contexte local et chaleureux. Cette opportunité est aussi exceptionnelle en ce qui concerne la préparation de mon avenir professionnel en tant que journaliste. Je suis très reconnaissant de pouvoir vivre cette expérience inédite !

Je me réjouis donc de pouvoir apporter mon enthousiasme et mon énergie en participant activement à la vie de Suchy ! J’espère pouvoir rassembler les habitants avec ce projet et contribuer à une commune encore plus connectée et humaine.

L’Auberge communale change de mains

Après 7 années de passion, de rencontres et d’échanges enrichissants, l’aubergiste de notre commune a pris la décision de cesser son activité. L’aventure aussi  belle que difficile – on pense aux années Covid – prend donc fin avec ce restaurateur attaché aux bons produits régionaux, à la cuisine de qualité, à des plats de chasse inoubliables. La commune lui souhaite bon vent pour la suite et M. Richard remercie les clients du fond de son coeur pour tout ce qu’ils ont pu lui apporter.

L’établissement sera repris dès le samedi 03 Mai 2025 à 10h30 par Madame Isabel Militao, une personne vive, dynamique, passionnée et pleine d’idées. L’auberge ouvrira tous les jours à l’exception du mardi. Les horaires sont étendus, la carte change, les nouveautés seront nombreuses. A l’heure actuelle, la passation du témoin se faisant de manière rapide, plusieurs éléments nouveaux doivent encore se mettre en place et de nouvelles informations seront données ultérieurement, mais on peut déjà remercier les Sécherons et les Sécheronnes d’accueillir avec chaleur et curiosité la nouvelle tenancière et son équipe – par exemple autour d’un apéro ?

Une figure historique des Lumières saluée à Suchy

Fortunato de Felice n’est pas que le nom d’un établissement scolaire yverdonnois. C’est une figure intellectuelle du XVIIIe siècle, qui a édité une colossale encyclopédie à Yverdon, 58 volumes, concurrençant sinon surpassant la fameuse encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Figure de la scène théâtrale vaudoise, le Sécheron Jean-Néville Dubuis lui rend hommage, quelques années après avoir évoqué la figure de Haldimand. Le metteur en scène a co-écrit avec son comparse Joël Fillon un texte évoquant Fortunato de Felice, personnage hyperactif à la vie mouvementée, arrivé à Yverdon après quelques années passées à Berne et avoir fui l’Italie en tant qu’apostat. Alliant projections sur écran et jeu sur scène, la pièce, “Si? Fortunato Si!” met largement Suchy à l’honneur, puisque c’est au bâtiment multi-fonctionnel qu’aura lieu les cinq représentations et qu’elle comprend dans la distribution quatre autres Sécherons: Géraldine Dubuis, Néville Dubuis, Najat Kissling et Thierry Herman. Ils sont épaulés par une troupe alliant comédiens professionnels et amateurs et mis en lumière par un autre Sécheron à la régie : Paulo Filipe. Le spectacle allie en 90 minutes divertissement et découverte de la vie culturelle, économique et sociale d’Yverdon lors du siècle des Lumières.

Les représentations ont lieu les vendredi 28 mars et 4 avril, les samedi 29 mars et 5 avril (toujours à 20h30) et le dimanche 30 mars à 17h00. L’ouverture des portes a lieu une heure plus tôt avec l’ouverture d’un bar et une offre de petite restauration. Le prix des billets est de 15 francs pour les enfants jusqu’à 16 ans, de 25 francs pour les étudiants, bénéficiaires de l’AI et de l’AVS et de 30 francs en plein tarif.

Une grosse boîte à idées

Sous l’égide des municipaux Jocelyn Bussy et Alexandre Muriset, la soirée dévolue aux réflexions sur le plan énergie et climat, pilotée de main de maître par Dominique Bollinger, ingénieur en environnement, s’est déroulée le 2 mai en compagnie de plus de 40 Sécherons, un joli succès! Loin de devoir adopter une attitude passive à l’écoute d’un conférencier,  toutes ces personnes ont été mises à contribution dans deux ateliers. Le premier visait à peupler une immense fresque représentant un village dans son environnement de Post-it illustrant des souhaits et des projets pour l’avenir de Suchy.

Le second, un World’s Café, était organisé en huit grandes tablées ciblées sur un thème : l’eau, la consommation des objets, l’énergie, etc. Un animateur ou une animatrice exposait la problématique, tandis que les personnes ayant choisi ou hérité de la table devait dans un premier temps, écrire des idées sur des Post-it représentant les contraintes, les souhaits, les opportunités et les principes sur chacune des thématiques. Dans un second temps, les groupes étaient mélangés et devaient compléter les idées posées sur les tables avant qu’une synthèse faite par les animateurs ne résume le tout.

Stimulante, cette soirée a été l’occasion de déployer utopies, visions idéalistes, mais aussi projets concrets, idées à creuser. Le syndic a remercié l’assemblée de lui avoir donné autant d’années de travail et étudiera avec la municipalité l’ensemble des propositions pour donner une suite à cet immense remue-méninges apprécié par les personnes qui avaient fait le déplacement.

Naissance de deux bisonneaux, dont l’un se nomme Suchy…

Le cycle de la vie s’observe au coeur de la forêt de Suchy. Alors que, au soir du 9 mai 2023, la bisonne Poziomka, mère de Sultane, première bisonne née à Suchy, est décédée,  l’ABEFS (Association des bisons d’Europe de la forêt de Suchy) a pu communiquer des nouvelles plus joyeuses avec deux naissances consécutives.

Au soir du 8 juin,  une petite bisonne, fille de Pola IV, dite aussi la « teigne » du fait d’un caractère bien affirmé, et du mâle Posel a vu le jour. Cette nouvelle venue a été nommée SUELY, selon le choix de son parrain, l’entreprise Guignard Transport de Suchy.

Au matin 13 juin, c’est un jeune mâle, fils de Pluszka née à Pszczyna (PL) en 2016 et du même mâle Posel II, qui a vu le jour. L’association a voulu nommer ce jeune bisonneau SUCHY, en l’honneur de la commune qui abrite et soutient activement la cellule de conservation. La municipalité a accepté le parrainage proposé, ravie de l’image positive et originale que donne l’association en général et cette naissance en particulier à la commune.

Le troupeau est désormais composé de 8 animaux avec le mâle Posel (2013), les femelles Pluszka (2016), Polamana (2016), et Pola (2017), les jeunes femelles Sultane (2020) et Suzy (2021) et les petits de l’année Suely et Suchy.

Avec l’arrivée de ces 2 nouveaux, c’est l’occasion ou jamais de venir leur rendre visite et d’essayer de les apercevoir en train de gambader ou de téter leur maman, affirme l’association.

Voir aussi notre galerie, alimentée par les photos de Valérie Ferreira, que l’on remercie.

Un conseiller fédéral à Suchy

Suchy a vécu un événement peu ordinaire le 8 juin dernier avec le souper de soutien du Conseiller national Jacques Nicolet, organisé dans le cadre de sa campagne de réélection. Jacques Nicolet nous a fait l’amabilité de choisir Suchy et la salle Jura de son bâtiment multi-fonctionnel pour cet évènement. La popularité du Conseiller national ne fait guère de doute, puisqu’il a attiré plus de 300 personnes venant de tout le canton et de plus loin. Il faut dire qu’il a frappé un grand coup en invitant – avant son élection en tant que Conseiller fédéral – Albert Rösti, qui a marqué son soutien en ne déclinant pas l’invitation malgré un agenda chamboulé par sa nouvelle fonction.

Albert Rösti est venu en toute simplicité, a salué largement les personnes présentes et a livré un discours improvisé en français pour transmettre les valeurs qui lui tiennent à coeur et les anecdotes de son élection. La soirée était l’occasion d’exprimer des valeurs, ce qu’a fait Jacques Nicolet également, rappelant sa proximité avec le milieu agricole qu’il entend défendre et son souci concernant le pouvoir d’achat et le syndic des lieux sur les valeurs communes qu’il voit malgré les différences de sensibilité politique. Finalement, la soirée était une forme de bel hommage rendu aux particularités de la démocratie helvétique.

Extinction des feux à Suchy

A l’image de plusieurs communes, Suchy a opté pour une extinction de l’éclairage public pendant la nuit. En ces temps de crise énergétique potentielle, il s’agissait d’une part de montrer l’exemple, d’autre part de se conformer à une directive urgente du canton demandant d’éteindre l’éclairage inutile. Ce dernier cas vise en particulier le projecteur illunminant notre église, lui-même alimenté par l’électricité de l’éclairage public. Par le biais d’horloges installées dans les transformateurs, la municipalité a opté pour une extinction de minuit à 5h30 du matin, considérant que ces heures étaient les plus creuses pour limiter l’impact sur la sécurité routière.

Il faut noter que cette action a un impact positif sur la biodiversité, tant les lampadaires lumineux constituent des pièges mortels pour les insectes. La pollution lumineuse est aussi considérée comme un problème de santé publique. On a donc certains avantages à retrouver la nuit noire.

Carton plein pour l’Abbaye 2022

L’Abbaye 2022 a rendu son abbé “heureux”. Et il y avait de quoi: un temps exceptionnel, un monde fou, plus de 100 tireurs, une ambiance faite de simplicité et de décontraction, des sourires sur tous les visages.

Les rois de l’Abbaye 2022 sont Alain Cholly (1er roi), Dominique Gaillard, Baptiste Aebi, Didier Collet, Jacky Borloz et Dan Bergmann. Bravo à eux!

Les armoiries fleuries, une façon originale de célébrer Suchy

La journée officielle a été ponctuée des discours de Yann Spring, l’abbé-président de l’Abbaye de Chavornay, du syndic Thierry Herman, de la député sécheronne Géraldine Dubuis et du conseiller national Jean-Pierre Grin, célébrant tous la fraternité et les liens créés par l’Abbaye. Le dimanche a vu un culte de l’abbaye ponctué de magnifiques pièces interprétées par le Nordsband, la fanfare qui accompagne la Fête durant les trois jours avant les cortèges avec les arrêts chez l’abbé et à l’auberge communale. Enfin, point d’orgue de la Fête, le cortège du lundi a été fort suivi, avec les arrêts dans cinq quartiers qui avaient à coeur de proposer un festival de nourriture et de boissons pour l’ensemble des visiteurs. Malgré la quantité impressionnante de nourriture, peu de restes ont subsisté – signe à la fois du monde présent et de la qualité des propositions culinaires.

Il nous tarde déjà de retrouver une telle ambiance en 2025.

Une Sécheronne élue députée

Félicitations à Géraldine Dubuis! Candidate malheureuse à la municipalité de Suchy en 2021, la vice-présidente du Conseil général et présidente des Verts du Nord vaudois s’offre une revanche dans les urnes. Première des viennent-ensuite à la fin du premier tour du 10 avril, Géraldine Dubuis prend en effet la place de Vassilis Venizelos, qui entre, lui, au Conseil d’Etat. La belle-fille de notre inoxydable secrétaire du Conseil général pourra ainsi défendre les valeurs qui lui sont chères aux côtés des autres élus verts du Nord vaudois, Théophile Schenker et Sabine Glauser Krug.

Bien que Suchy ne soit pas un bastion écologiste, comme en témoigne l’arrivée en dernière position de Vassilis Venizelos dans notre village, nul doute que la connaissance des soucis et des problématiques des petits bourgs pour les trois élus verts du Nord vaudois (Champvent, Mathod et Suchy) est appréciable, quelles que soient les opinions politiques de chacun.

Il est à noter que cela fait 32 ans que le village n’avait pas de député au Grand Conseil. En effet, le prédécesseur de Géraldine Dubuis était en effet Charly Collet, qui a siégé de 1986 à 1990.

Une page d’histoire: le château Ravenel

Publiée dans la revue Chronozones de l’Institut d’archéologie et d’histoire ancienne de l’Université de Lausanne, une étude d’Alessandro Moro et Lucien Raboud parue cette année porte sur deux “châteaux oubliés du canton de Vaud”, dont le château Ravenel à Suchy. Ce château, édifié selon toute vraisemblance dans le Moyen-Âge central, occupe le promontoire des Petites Mottes, cet éperon rocheux que l’on trouve après avoir croisé le ruisseau de la Mottaz non loin du “pont de Belmont”. Le château est méconnu voire “oublié”, ne serait-ce que parce qu’une construction probablement en terre et en bois laisse peu de traces…

Une étude de 1867 affirme cependant, mais sans grande assurance, ceci: “On dit qu’il existait à Suchy, sur un petit tertre près du village, un château appelé Ravenel. On y aurait trouvé quelques médailles de bronze, des armes de fer, des squelettes humains et des ruines dont le caractère n’a pu être défini”. Des traces … dont on a perdu toute trace. Pour Henrioux, qui a écrit l’histoire de Suchy en 1905, c’était probablement un château helvète, mais il déclare n’avoir aucune idée de l’époque de sa construction et du propriétaire des lieux. Nos auteurs pensent que le château est peut-être apparu lors des premières mentions de Suchy, à la fin du IXe siècle. Ils pensent que le testament d’Aymon de Faucigny à sa fille Béatrice (XIIIe), qui mentionne sa “maison forte de Suchy”, pourrait désigner le château Ravenel. Mais il paraît certain que le château n’existe plus en 1367, car Othon de Grandson-Belmont assigne aux habitants de Suchy de se retirer corps et biens à l’intérieur du château de Belmont pour le défendre en temps de guerre. Aucun autre château ou refuge ne semble donc exister à cette date.

Tertre et fossé - Château Ravenel - (c) A. Moro 2021

Tertre et fossé – Château Ravenel – (c) A. Moro 2021

Les auteurs de l’étude souligne qu’ à l’heure actuelle, aucun vestige n’existe, à l’exception d’un fossé de deux mètres et d’un creusement qui pourrait être un pillage plus récent, éventuellement la source des on-dit sur ce qui aurait été trouvé sur place. L’hypothèse d’un refuge helvète n’est pas impossible, les châteaux médiévaux étant souvent construits sur d’anciens sites fortifiés. Ce qui paraît concluant, c’est que la morphologie des lieux tout comme la toponymie (“Petites Mottes” et “Mottaz”) font clairement penser à ce que l’on appelle une motte castrale, “un aménagement typique du Moyen-Âge central”, assez mal connu en Suisse occidentale. Moro et Raboud concluent : “Les vestiges visibles de cet établissement castral semblent donc se situer aux alentours des XIe-XIIIe siècles, à une période durant laquelle Suchy était rattaché à la seigneurie de Bavois”. Le château Ravenel a pu servir de résidence à un seigneur local comme Aymon de Faucigny ou comme lieu de refuge pour les habitants du village.

Cette fascinante étude a été offerte gracieusement par les auteurs que nous remercions chaleureusement. Elle est disponible ici, en téléchargement.

Photo de tête: cadastre de 1841